Burnout Formation En Ligne Epuisements ProfessionnelQu’est-ce que le burnout?

Selon la CMI-11, manuel de référence pour les troubles, syndromes et conditions psychiques de l’OMS, le burnout, ou syndrome d’épuisement émotionnel, se définit comme ceci :

« Le syndrome, (…) qui n’est pas une maladie en tant que telle (…) se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental profond, causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes. »

Le burnout ou épuisement professionnel apparaît comme une combinaison de fatigue émotionnelle, de dépersonnalisation, et d’un sentiment d’accomplissement personnel réduit ou inexistant.

Ces symptômes sont causés essentiellement par un stress chronique lié au travail.

La fatigue est ressentie comme immense, la motivation est au plus bas, les sentiments dominants sont l’échec et l’inefficacité.

Quelques chiffres…

Une recherche très intéressante sur le sujet a été menée par la Direction de la Recherche sur l’Amélioration des Conditions de Travail (DiRACT, Belgique), dont le titre est le suivant:

Cette étude apporte beaucoup d’informations, dont des chiffres issus d’une comparaison des symptômes d’épuisement émotionnels entre l’année 2010 et l’année 2018. Des médecins généralistes ainsi que des médecins du travail ont été interrogés afin de mener à bien cette comparaison :

« Depuis 2010, la proportion de cas présentant chaque symptôme a augmenté de 10 à 20% pour une grande partie des symptômes étudiés. En 2010, un médecin estimait en moyenne 7 symptômes alors qu’en 2018, sans compter les symptômes qui ont été ajoutés, les médecins relèvent en moyenne 10 symptômes par fiche. »

Également, les médecins ont relevé des facteurs aggravants  liés au travail donnés par leurs patients qui souffrent d’épuisement émotionnel, et 5 d’entre eux reviennent régulièrement :

« Parmi les facteurs liés au travail qui sont plus souvent relevés par les médecins pour les cas de burnout, on peut citer la charge de travailla pression temporellele manque de soutien de la hiérarchiele manque de reconnaissance ainsi que le manque de participation aux prises de décisions. »

Diagnostic différentiel

Il n’est pas toujours évident de diagnostiquer un burnout, qui peut se confondre avec plusieurs autres états pathologiques :

  • Le stress chronique, souvent précurseur du burnout
  • La dépression : traditionnellement, on estime que la grande différence est d’ordre causal. Là où le burnout trouve principalement ses déclencheurs dans les conditions de travail, la dépression les trouve dans la vie personnelle.
  • Le workaholisme : c’est l’inverse du burnout, qui se traduit aussi par un épuisement émotionnel. La différence, c’est que le workaholic trouvera toujours du plaisir dans son travail, là où la personne en burnout se retirera de la scène.
  • La fibromyalgie : cette pathologie amène une immense fatigue et beaucoup de douleurs, et peut provoquer un burnout, mais l’inverse n’est pas vrai. Cependant, la fibromyalgie reste encore très peu connue.

Que faire si je pense souffrir de burnout?

Si vous pensez réunir les symptômes que j’ai décrits plus haut, si vous vous reconnaissez dans les explications que je vous ai fournies, n’hésitez pas : contactez votre médecin généraliste et parlez-lui de ce dont vous souffrez. N’ayez pas peur d’utiliser le terme « burnout » et n’ayez pas peur de décrire vos symptômes précisément, et ce même si vous considérez que vous n’avez pas de maladie physique.

Le burnout se traduit dans le corps via le stress ressenti et les sentiments négatifs : la colère est connue pour augmenter le taux de cytokines, des molécules directement responsables des processus inflammatoires du corps.

Burn-out, Bore-out et Brown-out: quelles différences?

Dossier Burnout - Guide Utile, Aide pour tousSi le terme burn-out, qui se traduit par l’épuisement au travail, est bien connu de tous, nous assistons depuis quelques années à l’émergence d’autres dénominations qui concernent des maladies liées au travail, telles que le bore-out et le brown-out.

Quelles réalités se cachent-elles derrière ces appellations ?

Quelle est la différence avec le burn-out ?

Si votre travail ne vous convient plus, que cela pèse sur votre vie dans son intégralité, comment savoir si vous souffrez de burn-out, de bore-out ou de brown-out ?

Je vais vous donner des éléments de réponses à toutes ces questions.

Je vous invite à découvrir deux autres pathologies du travail un peu moins connues mais tout aussi déstabilisantes.

1. Le Bore-out

Ce terme vient de l’anglo-saxon « to bore » qui signifie s’ennuyer. Cet épuisement émotionnel lié au travail viendrait non du stress et du surmenage comme le burn-out, mais bien du fait que l’employé s’ennuie majoritairement dans sa fonction.

On en  parle dans la littérature scientifique depuis l’année 2007, date de création officielle de ce terme.

L’European Institute for Knowledge and Value Management asbl a réalisé une étude sur les différences entre le burn-out et le bore-out, intitulée comme ceci :

Dans l’article consacré à cette étude, le burn-out est défini comme ceci :

« un problème qui naît de la bonne intention d’atteindre des buts élevés, voir irréalisables mais qui mobilise des énergies importantes finissant par épuiser totalement les personnes concernées, qui entraine un détachement de soi- même et la perte de contact avec les autres. »

Le bore-out y est, par contre, défini en ces termes :

« Le résultat de trois facteurs qui sont : l’ennui, l’absence de défi et par suite aux deux premiers facteurs le désintérêt. Ce n’est en aucun cas la paresse, souvent évoquée par la plupart des salariés n’ayant aucune compassion ou compréhension pour les personnes atteintes de ‘Bore-Out’, responsable de ce trouble, mais plutôt la frustration de se sentir inutile incapable de contribuer au développement et à l’épanouissement de l’entreprise ou de l’organisation.

La définition du terme ‘Bore-Out’ réduite à sa plus simple expression, est le contraire de celle du ‘Burn-Out’. Un épuisement professionnel par l’ennui au travail, provoquant une insatisfaction personnelle et entrainant une souffrance psychologique équivalente ou similaire à celles éprouvés lors d’un ‘Burn-Out’. »

Quels symptômes spécifiques?

La symptomatologie est également différente :

  • Le burn-out se traduit par un épuisement émotionnel ; une déshumanisation de la relation à l’autre ; un sentiment d’échec professionnel;
  • Le bore-out se définit par une grand fatigue, mais pas de l’épuisement ; une irritabilité ; une perte d’envie mais pas de sentiment d’échec particulier ; une introversion de la personne.

Des symptômes physiques et psychiques se ressemblent beaucoup dans les deux cas, mais on peut observer des ruminations mentales et un sentiment d’inutilité dans le bore-out, qui n’apparaissent pas spécifiquement lorsque quelqu’un se retrouve dans la situation d’un burn-out.

Les personnes souffrant de ces syndrômes se sentent honteux et ayant peu de valeur mais pour des raisons différentes :

  • Soit par volonté de perfection et par le fait de ne pas savoir « tenir le coup »
  • Soit par sensation d’effectuer un travail totalement inutile et d’être payé·e à ne rien faire

D’après une étude menée par SECUREX , un travailleur sur 5 s’ennuie au travail…

2. Le Brown-out

Le brown-out recouvre encore une autre réalité : celle du travailleur qui ne trouve plus aucun sens à son activité.

Les tâches demandées sont inutiles voire absurdes et une perte d’intérêt de motivation ,de vision à long terme s’installe peu à peu.

La personne se sent inutile, devient irritable, ne prend plus d’initiatives. Il n’y a pas spécifiquement d’épuisement ou de fatigue, mais bien un sentiment de mal-être au travail.


Comment agir en cas de burn-out?

Le burnout est un syndrome lié à différents critères du monde du travail, comme la surperformance, le stress induit par des demandes excessives, la concurrence forte, le management qui ne tient pas en compte la personne dans sa propre réalité, c’est-à-dire autant de facteurs sur lesquels on peut commencer à AGIR avant l’apparition des premiers signes de l’essoufflement chez les travailleurs.

On appelle ces interventions en amont de la prévention primaire.

Un des rôles des responsables RH dans les entreprises est de créer une cellule qui travaille essentiellement sur les risques psychosociaux au travail et sur le bien-être des travailleurs.

L’employeur peut alors travailler sur les éléments suivants :

  • Les signes de mal-être au travail : écouter ses travailleurs et agir sur la situation
  • Le stress, le surmenage : diminuer la charge de travail et mieux organiser le travail
  • Les conflits et le harcèlement : trianguler directement sans attendre
  • Les problèmes d’ordre privé : aménager le temps de travail si besoin
  • Les assuétudes : donner des pistes d’aide au travailleur
  • Suivre une formation pour devenir un bon manager

Un outil pour la prévention en entreprise a été créé par le SPF Emploi, Travail et Concertation Sociale, avec plein d’astuces et de bonnes adresses pour instaurer une prévention efficace des risques psychosociaux dans l’entreprise.

Si le burnout est déjà arrivé, on passe dans l’intervention centrée sur la personne : il est dès lors très important de PENSER A SOI et de S’ARRETER.

En effet, celui-ci est l’équivalent d’un freinage d’urgence : il faut stopper, c’est le premier message que votre corps vous envoie.

Si vous pensez souffrir de burnout, voici une marche à suivre qui pourrait vous aider :

Écoutez votre corps

Celui-ci vous parle en permanence :

  • Vous avez une boule au ventre quand vous vous rendez sur votre lieu de travail ?
  • Vous vous sentez stressé, votre cœur bat plus vite à l’approche d’un·e collègue ou de votre patron·ne ?
  • Vous dormez mal ?
  • Vous n’attendez qu’une chose, c’est le week-end ?
  • Vous sentez un peu de répit le vendredi soir et votre stress remonte au fur et à mesure qu’on se rapproche du lundi ?

Le message est clair : STOP.

Accordez-vous du temps

Ce n’est pas en deux jours ou en deux semaines que vous allez récupérer de votre burnout. Vous entrez dans ce qu’on appelle un PROCESSUS de guérison, et ça demande beaucoup de temps.

C’est un investissement à court terme qui vous permettra d’aller mieux à long terme.

Mettez votre santé physique et mentale au premier plan de votre vie

C’est l’étape la plus difficile à réaliser, probablement. Prendre du temps pour soi en ne pensant plus du tout aux autres, vous donner la place centrale de votre vie : et pourtant, seul·e vous-même pouvez vous donner toutes les clés pour guérir !

Demandez de l’aide

C’est ici que j’interviens : vous aurez besoin d’aide pour vous sentir mieux et retrouver votre état d’équilibre.

Il existe plusieurs thérapies et il est important de vous faire suivre par un·e thérapeute, parce que c’est plus facile de tenir sur la durée avec un soutien professionnel adéquat.

Pour ce qui est de la thérapie qui vous convient, à vous d’en discuter avec un·e thérapeute.

Persévérez dans votre processus de guérison, même si c’est long

Même si vous le ressentez comme tel, vous n’êtes pas seul·e.

Toujours en me basant sur le rapport de recherche du DiRACT sur l’évolution du burnout en Belgique, voici un descriptif précis des différents symptômes associés au syndrome.

Les Manifestations Physiques du burnout

Le burnout serait associé à  une fréquence cardiaque plus faible, un niveau de cortisol plus faible, une plus faible production de  DHEA-s, des troubles du sommeil plus importants et une baisse générale d’énergie.

Les rôles du cortisol dans notre organisme sont multiples : il permet de réguler la glycémie, c’est un anti-inflammatoire naturel, il aide le corps à libérer de l’énergie, il régule le sommeil et permet de faire face efficacement au stress.

La DHEA-s est une hormone qui développe le caractère mâle chez l’être humain (pilosité etc.) et qui est également liée directement à la libido. Un taux bas détermine une libido plus faible.

L’insomnie vient directement d’un cercle vicieux : plus vous vous sentez fatigué, plus vous culpabilisez (« je ne suis pas malade quand même ! »); moins vous réussissez vos tâches au travail, moins vous vous sentez performant·e, plus vous culpabilisez, plus vous ruminez , moins vous dormez et vous dormez de moins en moins bien. La boucle est bouclée.

Il existe d’autres symptômes tels que des migraines, des troubles cardio-vasculaires, des troubles gastro-intestinaux, mais ceux-ci viennent essentiellement du stress induit par la condition.

Les Manifestations Cognitives du burnout

D’après la littérature scientifique actuelle, le burnout serait directement corrélé avec des problèmes de mémoire à court et à long terme.

L’apprentissage de nouvelles choses serait également perturbé, et le fait de devoir passer d’une tâche à une autre s’avère très difficile.

L’adaptabilité des personnes semble moins grande lorsqu’elles sont en burnout.

La motivation est aussi très basse, les ruminations sont plus importantes et le sentiment dépressif est beaucoup plus élevé.

Des problèmes de concentration sont également observés : les personnes ont souvent l’impression qu’ils ne sont plus capables de sélectionner une tâche et de s’y mettre à fond. Elles ressentent un épuisement cognitif, corporel et émotionnel intense.

Les Manifestations Comportementales du burnout

Les personnes en burnout commettraient plus souvent des erreurs dans leurs tâches, elles augmenteraient plus facilement leurs consommations d’alcool et de tabac, et elles feraient moins attention à leur hygiène de vie.

Le fait de commettre plus d’erreurs qu’auparavant a un impact négatif sur l’image de soi, ce qui amène les personnes souffrant de burnout à devenir plus susceptibles et plus irritables.

Également, les demandes les plus simples deviennent sources de stress car le sentiment d’incapacité grandit au fur et à mesure de l’évolution du syndrome.

Petit à petit, l’isolement social apparait et devient de plus en plus important, pour des raisons psychiques, physiques mais également d’estime de soi.

Si vous vous reconnaissez dans ce tableau clinique, sachez que vous n’êtes pas seul·e : il existe de nombreux professionnels qui pourront vous aider.


Qu’est-ce que l’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT)?

Aline travaille dans une grande entreprise depuis deux ans. Un soir, en revenant de son lieu de travail, elle a repris le chemin de son domicile et un camion a percuté son véhicule sur l’autoroute, continuant son chemin sans même prêter attention à la petite berline.
Elle est partie en vrille, sa voiture a effectué plusieurs tonneaux et s’est arrêtée au milieu de celle-là. Tant bien que mal, elle a pu s’extirper de la carcasse de métal et a couru s’abriter derrière la bande d’arrêt d’urgence.
Etourdie, elle a appelé les secours, et les a attendus pendant de longues minutes qui lui semblaient interminables. Elle se sentait comme dans un état second, elle ressentait beaucoup de stress et était dans un état de stupeur : chaque bruit la faisait réagir au quart de tour, elle restait sur le qui-vive mais se sentait paralysée par la peur.
Plus tard, à l’hôpital, Aline a remarqué qu’elle avait quelques contusions ainsi qu’une grosse blessure à la jambe. Elle devra la soigner pendant trois semaines.

Après avoir vécu un évènement traumatisant particulier et court ou une période de stress intense qui s’est prolongée, il se peut qu’une personne développe ce qu’on appelle un état de stress post-traumatique.

Comment se développe l’état de stress post-traumatique?

  • C’est une réaction psychologique
  • Provenant d’un trigger traumatisant et intense
  • L’intégrité de la personne est menacée durant cette période ou cet évènement

Il est nécessaire toutefois de faire une différence entre :

  1. La réaction aigüe à un facteur de stress intense
  2. L’état de stress post-traumatique

Comment reconnaître l’état de stress post-traumatique et la réaction aigüe au stress ?

La nouvelle Classification Internationale des Maladies, la CIM-11, établit plus précisément le diagnostic de ces deux états.

Dans l’article suivant, Les syndromes psychotraumatiques, quoi de neuf dans la CIM-11? (Evelyne Josse), vous pourrez trouver la définition précise de chacun d’eux, que je vais résumer ici:

« La CIM-10 (Classification internationale des maladies publiée par l’OMS) décrit la réaction aiguë à un facteur de stress apparaissant dans les minutes suivant l’incident critique et disparaissant en quelques heures, tout au plus en quelques jours. Elle distingue ce trouble immédiat de l’état de stress post-traumatique, réaction différée apparaissant quelques semaines ou mois après l’événement traumatique, mais elle reste muette sur les manifestations présentées dans l’entre-temps. » 

Evelyne Josse« Les syndromes psychotraumatiques, quoi de neuf dans la CIM-11 ? », www.resilience-psy.com

La réaction aigüe à un facteur de stress est TRANSITOIRE, et on peut y observer des symptômes :

  • émotionnels
  • somatiques
  • cognitifs
  • comportementaux

C’est une REPONSE NORMALE à la situation vécue.

Elle devient ANORMALE si elle continue dans la DUREE et amène des PROBLEMES sur plusieurs aspects de la vie de la personne.

Ce qu’a vécu Aline juste après son accident, son état second, son état d’hypervigilance, sont des éléments de sa réaction aigüe à un stress intense.

Néanmoins, quelques semaines plus tard, Aline se rend compte qu’elle ne se sent plus bien sur son lieu de travail.

Elle arrive à y aller, mais plus la journée avance, plus c’est difficile. Elle ressent des bouffées de chaleur, elle transpire, elle se sent stressée en permanence. Elle évite au maximum les autoroutes, ce qui lui rallonge son temps de trajet. Elle dort mal, elle a besoin de prendre des somnifères.

Aline a développé ce qu’on appelle un Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT).

L’Etat de Stress Post-Traumatique est développé après un évènement vécu si :

  • les symptômes vécus lors de la réaction aigüe continuent pendant longtemps ;
  • on observe des  reviviscences, c’est-à-dire que la personne revit dans sa tête les événements vécus lorsque quelque chose lui fait penser à la situation ;
  • on observe que la personne évite certaines situations qui lui rappellent l’évènement
  • physiquement, on observe une hyper-activation neurovégétatitve, c’est-à-dire que le cœur de la personne s’emballe rapidement, la tension artérielle est plus élevée, la personne transpire parfois de stress même dans un environnement calme, la personne est souvent dans un état d’hypervigilance, c’est-à-dire qu’elle est sur le qui-vive

C’est un état pathologique, ANORMAL. Il cause des problèmes sur les plans sociaux, privé et au niveau professionnel à la personne qui le vit.

Pour resumer

Réaction aïgue à un facteur de stressEtat de Stress Post-Traumatique
Symptômes transitoires émotionnels
Symptômes transitoires cognitifs
Symptômes transitoires somatiques suite à un évènement horrible ou menaçant
Signes neurovégétatifs d’anxiété (tachycardie, transpiration)
Stupeur
S’atténue peu à peu avec le temps
Etat considéré comme non pathologique
Reviviscences de l’évènement horrible ou menaçant
Symptômes forts émotionnels qui perdurent dans le temps
Symptômes forts somatiques qui perdurent dans le temps suite à un évènement horrible ou menaçant
Evitement de situations anxiogènes liées  de près ou de loin à l’évènement
Hypervigilance
Ne s’atténuent pas avec le temps
Etat pathologique

Les évènements menant à un ESPT peuvent être chroniques : une situation au travail qui ne se résout pas, une situation familiale intensément négative, du harcèlement, etc.

Les symptômes apparaissent endéans les trois mois après l’évènement traumatique.

L’etat de stress post-traumatique complexe

Il est observé, après un évènement traumatique intense, des altérations de la personnalité chez certaines personnes.

Dans la nouvelle classification, on appelle cet état particulier l’ESPT complexe :

« Le SSPT complexe se caractérise par des problèmes graves et persistants

1) de régulation des affects ;

2) de croyance en soi comme diminué, vaincu ou sans valeur, accompagné de sentiments de honte, de culpabilité ou d’échec liés à l’événement traumatique ; et

3) de difficultés à maintenir une relation et à se sentir proche des autres.»

(Evelyne Josse, « Les syndromes psychotraumatiques, quoi de neuf dans la CIM-11 ? », www.resilience-psy.com)

On parle dès lors d’un état d’altération de la personnalité : vous ne vous reconnaissez plus, votre entourage non plus. Il est nécessaire de se faire aider quand on arrive à ce stade, et il est possible de se faire aider !

Dans tous les cas, si vous pensez souffrir d’un ESPT, ne restez pas seul.e : les psychothérapeutes sont là pour vous aider. N’hésitez pas à NOUS CONTACTER pour des informations supplémentaires.

Comment se faire aider en cas de burn-out?

S’inscrire à un groupe de parole entre burnees

Il existe plusieurs possibilités, dont des groupes online.

Ce qui est intéressant dans cette ressource, c’est le fait que ce ne sont pas des professionnels qui vont discuter avec vous, mais bien d’autres personnes qui vivent la même chose que vous.

Vous n’êtes pas seul.e, et pour en prendre pleinement conscience, profondément, il est nécessaire de rencontrer d’autres burnees. De plus, vous pourrez vous soutenir mutuellement et vous donner des conseils que vous aurez vraiment essayés : pas de jugement, pas d’amis maladroits qui vous disent de vous bouger parce qu’il est temps, les autres vous comprendront sur ce type de groupes.

Adapter son alimentation

Ca peut vous sembler banal, mais c’est un conseil que tout le monde devrait suivre : l’alimentation joue un rôle fondamental sur le ressenti intérieur.

En effet, vos glandes surrénales sont sur-stimulées en période de stress et il est nécessaire de rétablir un équilibre alimentaire : aliments anti-stress, alimentation variée et saine, conseils pour mieux dormir avec un rythme alimentaire adéquat, etc.

Il est prouvé que le sommeil, le bien-être physique interne, les organes et la physiologie sont influencés par votre alimentation.

C’est un premier pas essentiel sur le chemin de la guérison, à ne pas négliger.

Trouver un bon conseiller juridique et administratif

Vous n’avez pas besoin de stress supplémentaire en période de burn-out : même si cela va vous coûter un peu d’argent, engager un conseiller juridique et administratif vous soulagera  complètement de soucis supplémentaires liés à votre situation professionnelle, financière et juridique.

Vous vous sentirez épaulé.e par un professionnel, en plus de votre thérapeute, et vous n’aurez plus de problèmes administratifs intempestifs.

C’est lui qui s’occupera des papiers avec le médecin, des contacts avec le médecin-conseil, mais surtout de vous permettre de prendre de la distance avec votre employeur car il sera votre médiateur privilégié.

Ce rôle est endossé par un avocat, des listes existent par région ou besoin sur internet.

Bouger dans votre corps

Le dernier conseil que je peux vous donner est de trouver une formule corporelle qui vous convient et qui vous fait bouger, en fonction de votre niveau d’énergie.

En effet, l’inactivité totale engendre une sécrétion d’hormones spécifiques ou justement une non sécrétion de certaines hormones qui ne sont pas positives sur le long terme à l’organisme.

Les burnees ont besoin de repos, mais aussi de bouger leur corps : que ce soit via le yoga, des promenades ressourçantes en forêt, l’inscription à un sport, le téléchargement d’une application de relaxation et de respiration ou de méditation, trouver une petite activité qui met en action le corps pendant une demie heure par jour est nécessaire au rétablissement.

Ce sera difficile au début, et de moins en moins au fil du temps.

Se faire aider par un.e psychologue

C’est probablement l’aide dont vous aurez le plus besoin : vous faire suivre dans votre parcours de guérison par un.e psychologue.

Il existe plusieurs techniques adaptées au burn-out telles que :

  • L’EMDR : c’est une technique de désensibilisation et de reprogrammation par des mouvements oculaires. Elle est reconnue par l’OMS depuis 2013. Cette méthode allie les mots au ressenti dans le corps, via le mouvement des yeux. L’EMDR travaille les souvenirs traumatiques, contactez-moi personnellement si vous avez besoin de plus d’informations à ce sujet.
  • L’hypnose : c’est une technique qui aide le patient à atteindre des souvenirs enfouis et à apprendre à les gérer, via la passage par des états modifiés de la conscience. Elle est connue pour aider. À débloquer des blocages émotionnels dont on n’a pas forcément conscience.

La méditation ou/et la sophrologie

Ces deux méthodes utilisent la respiration et le corps pour réguler les émotions.

Via des exercices de respiration, on prend conscience de son corps et on s’ancre totalement. Un travail psycho-corporel peut commencer.

Si vous voulez plus d’informations sur ces techniques, contactez nous.

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Amandine Delire
Psychologue clinicienne

Experte en burn-out et Fondatrice du Centre Ama Sana à Bruxelles

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